Le 16 février 2006 – L’informatique se lance sur les traces du flamenco! Des chercheurs ont recréé l’histoire de cette danse espagnole en utilisant la même méthode que les biologistes emploient pour retracer l’évolution des espèces: la bio-informatique.
C’est une première: jamais cette technique n’avait auparavant été appliquée à l’étude des rythmes.
Pour remonter aux origines de cette danse torride, Godfried Toussaint, professeur d’informatique à l’Université McGill, et ses collègues ont analysé «l’ADN rythmique» du flamenco.
Si on peut utiliser la bio-informatique pour analyser une molécule d’ADN, on peut faire de même pour les rythmes d’une danse, explique le chercheur.
«La molécule de l’ADN est une sorte de longue phrase, composée d’acides nucléiques désignés par les lettres A, G, C ou T. Le rythme du flamenco aussi est une phrase, formée à partir de deux lettres, un coup fort et un coup faible», dit-il.
Il existe en fait des centaines de styles de flamenco. En décortiquant leur structure rythmique, les chercheurs ont constaté que toutes ces branches sont basées sur l’un de cinq motifs rythmiques, appelés compás en espagnol: le fandango, la soleá, la guajira, la seguiriya ou la bulería.
Pour déterminer le véritable ancêtre du flamenco, l’équipe a produit, au moyen d’un logiciel, des arbres phylogéniques, c'est-à-dire des graphiques qui montrent à quel point ces squelettes rythmiques sont similaires – comme on identifie l’ancêtre d’une famille d’espèces selon le degré de ressemblance entre divers organismes.
La recherche, publiée l’an dernier dans La Gaceta, une revue espagnole spécialisée en mathématiques, a confirmé ce que les musicologues et les historiens avançaient depuis longtemps: l’ancêtre du flamenco est bel et bien le fandango. Et le fandango, lui, serait bien originaire de Huelva, une petite ville d’Andalousie.
«En plus d’illustrer les relations entre les patrons rythmiques, les arbres phylogéniques permettent d’identifier des motifs ancestraux, explique Godfried Toussaint. En reconstruisant l’un de ces motifs, nous avons obtenu une variante existante du fandango, appelée le fandango de Huelva.»
La bio-informatique risque d’ouvrir de nouveaux horizons en musicologie.
C’est une première: jamais cette technique n’avait auparavant été appliquée à l’étude des rythmes.
Pour remonter aux origines de cette danse torride, Godfried Toussaint, professeur d’informatique à l’Université McGill, et ses collègues ont analysé «l’ADN rythmique» du flamenco.
Si on peut utiliser la bio-informatique pour analyser une molécule d’ADN, on peut faire de même pour les rythmes d’une danse, explique le chercheur.
«La molécule de l’ADN est une sorte de longue phrase, composée d’acides nucléiques désignés par les lettres A, G, C ou T. Le rythme du flamenco aussi est une phrase, formée à partir de deux lettres, un coup fort et un coup faible», dit-il.
Il existe en fait des centaines de styles de flamenco. En décortiquant leur structure rythmique, les chercheurs ont constaté que toutes ces branches sont basées sur l’un de cinq motifs rythmiques, appelés compás en espagnol: le fandango, la soleá, la guajira, la seguiriya ou la bulería.
Pour déterminer le véritable ancêtre du flamenco, l’équipe a produit, au moyen d’un logiciel, des arbres phylogéniques, c'est-à-dire des graphiques qui montrent à quel point ces squelettes rythmiques sont similaires – comme on identifie l’ancêtre d’une famille d’espèces selon le degré de ressemblance entre divers organismes.
La recherche, publiée l’an dernier dans La Gaceta, une revue espagnole spécialisée en mathématiques, a confirmé ce que les musicologues et les historiens avançaient depuis longtemps: l’ancêtre du flamenco est bel et bien le fandango. Et le fandango, lui, serait bien originaire de Huelva, une petite ville d’Andalousie.
«En plus d’illustrer les relations entre les patrons rythmiques, les arbres phylogéniques permettent d’identifier des motifs ancestraux, explique Godfried Toussaint. En reconstruisant l’un de ces motifs, nous avons obtenu une variante existante du fandango, appelée le fandango de Huelva.»
La bio-informatique risque d’ouvrir de nouveaux horizons en musicologie.