¡ Holá manouche83 ! y à tous les autres aussi…
Sur l’accordage… ah ! y a tellement de choses à dire…
Bon commençons par l’accordeur électronique, celui qui se pince sur la tête sculptée et finement ouvragée de ton instrument, et qui prend les vibrations, pas le son, ce qui fait que tu peux accorder en toute quiétude, même sur scène avec quinze (autres) sauvages qui jouent en même temps…y además… mal
Mais, apprendre à accorder une guitarra sur ses harmoniques, c’est quelque chose de vraiment intéressant, por plusieurs raisons :
ça apprend comment « marche » une corde, ( et un instrument à cordes par la même occasion, car la corde n’est pas toute seule).
Ça apprend petit à petit à avoir le sentiment, l’impression de la justesse, et l’accordeur électronique pêche dans ce domaine, car il ne connaît que la gamme strictement tempérée, dans laquelle les demis tons sont égaux et se répètent d’octave en octave par la progression racine douzième de deux (parce que la fréquence double à chaque octave, et qu’on a décidé qu’il y a douze demis tons égaux). C’est ce qui se fait sur un piano par exemple, mais ce n’est pas tout à fait naturel (la nature marque une nette préférence pour les quintes que pour les octaves… les flûtistes en savent quelque chose) et on va arrêter là, avant d’aller trop loin en physique méca et pas drôle…
Donc, pour en revenir à la guitare, plusieurs modes d’accordage existent, par exemple, on prend un diapason, on accorde la chanterelle, puis les cordes suivantes en chantant dans sa tête les écarts… ça vient aussi assez vite, surtout si on se fait aider d’un clavier par exemple.
Autre méthode simple et rapide, mais moyenne :
Diapason sur la chanterelle, puis par comparaison avec la même note sur la corde suivante ( mi chanterelle et corde du si cinquième case etc…)
Malheureusement, cette méthode est peu précise, car elle dépend particulièrement de la capacité d’écoute et de discrimination de l’opérateur.
No, sin embargo la meilleure méthode est celle dite des harmoniques.
Préambule pour les débutants :
Pour générer des harmoniques, on effleure avec son doigt une corde au niveau d’une frette (pas sur la case) et on gratte la corde avec l’autre main, en retirant le plus vite possible le doigt posé sur la corde. La plus facile à obtenir et l’harmonique 2 (octave) au niveau de la douzième frette, sur une flamenca non cut away, normale, c’est la frette là où le manche entre dans la caisse.
Avantages :
Cette méthode est la plus précise, pour deux raisons principales, la première est que les sons produits (harmoniques) font appel à une vibration de la corde sur une longueur quatre fois plus courte (on utilise la cinquième frette) que sa longueur à vide, en conséquence une action sur la clé produit un effet quadruple et de ce fait une différence beaucoup plus audible ( à ce sujet, certains luthiers, et non des moindres commencent à monter des mécaniques à petit tambour, genre folk, pour une plus grande précision de réglage).
La seconde raison, la plus importante peut être, est que la précision et l’efficacité de l’accordage ne dépend plus de la capacité de discrimination de l’opérateur, car on ne compare plus deux fréquences proches en décidant à un moment qu’elles sont identiques, mais on détecte le « battement nul » qui est une grandeur physique (phase) que l’on peut qualifier pour nous d’absence de battement.
Le battement, c’est un phénomène qui se produit quand deux corps vibrants sont assez proches l’un de l’autre pour que l’énergies propre de chacun influence l’autre, à condition que leurs fréquences soient très proches, c’est le cas des cordes de guitare en cours d’accord.
Description :
Au lieu d’entendre deux sons mêlés, on n’entend plus qu’un son dont le niveau monte et descend régulièrement. Plus on est loin de l’unisson, plus le son monte et descend rapidement. Quand on s’approche, l’oscillation se fait plus lente, quand il n’y a plus de variation, on est accordé.
Mode opératoire :
On accorde par exemple la chanterelle à l’aide d’un diapason ( à branches ou électronique).
On génère l’harmonique quatre du bourdon (mi grave) en effleurant celle ci au niveau de la cinquième frette, et on règle le bourdon comme décris ci dessus.
Puis on procède de proche en proche en remontant :
Corde Mi grave cinquième case et corde de La septième case.
La cinquième et Ré septième
Ré cinquième et Sol septième
Pour le Si, ça change :
Corde de Mi grave neuvième case et Si septième frette
Ou Mi grave septième et Si à vide (plus facile).
Dans quelques jours, je mettrais un exemple sonore, pour bien voir ( avec les oreilles) ce qu’est le battement.
En conclusion :
je joue aussi de plusieurs instruments dits « ethniques » mêlés à d’autres, comme des flûtes indiennes avec des guitares… et même quand il y a des différences énormes, de l’ordre de presque un quart de ton, eh bien ça ne gêne pas du tout…
¡ Y viva la música !