Dans sa dernière vidéo, Franky nous dit que le mot « espagnolade » n’est pas péjoratif. Eh bien en ce qui me concerne, je suis d’accord avec lui. Non seulement ce mot n’est pas péjoratif, mais je dirai même qu’il est prestigieux… Car la première fois que je l’ai entendu, c’est dans un film, « Un singe en hiver » exactement, avec Gabin et Belmondo. Quant aux dialogues, ils sont signés Audiard… autant dire qu’on n’a pas pris le plus mauvais.
Dans le film, Belmondo n’a pas des châteaux mais des rêves en Espagne… Ce qui l’amène, lorsqu’il est cuité, à taper par exemple, un zapateado d’enfer sur la table d’un bistrot (même s’il est doublé, ça en jette), ou à se prendre pour un matador en obligeant des automobilistes normands à participer à une corrida improvisée au carrefour d’un paisible village … Tout ça, histoire d’apporter un peu de soleil de Madrid à un bled grisailleux.
Suite à ce qui aurait pu être un fait divers, le patron du bistrot dont les tables avaient été auparavant transformées en piste de danse, priera Belmondo (en le voyant accompagné d’un Gabin aussi bourré que lui) « de s’en tenir là avant que ses espagnolades le reprennent ». Du coup, je pense que l'expression vient de là. Car le film est quand même "culte". Et ça ne m’étonnerait pas qu'elle ait été ensuite, récupérée par certains rumberos… Mais c'est possible que je me trompe... comme disait le hérisson qui commençait à draguer une brosse à cheveux...
jordanMer 8 Mai 2013 - 17:26