manolitodelsol a écrit:superbe la video
et aussi pour ne pas oublier,bientot les 70 ans de la retirada,on a doit etre plusieurs issue de cette tragedie.Le 25 janvier 1939 la guerre civile espagnole, qui en trois ans a fait plus de 600 000 morts, touche à sa fin. Les fascistes de Franco, Hitler et Mussolini s'emparent de la Catalogne.
Tous les chemins vers la France, le pays frère des droits de l'homme, sont envahis par l'armée républicaine en déroute entraînant avec elle des milliers de civils, femmes, enfants, blessés, abandonnant le pays qui les a vus naître. Cette vague humaine qui fuit les massacres va venir se briser contre les Pyrénées. Le gouvernement Français pris de court, après quelques hésitations se décide enfin à ouvrir la frontière le 28 janvier pour sauver la vie de 500.000 Républicains Espagnols.
Comme les petits historiens, on peut refaire l'histoire avec des "il n'y avait qu'à...", mais restons modestes et réalistes. Dans cette France de 1939 encore convalescente de 14-18 et apeurée par la guerre qui menace, rien n'a été préparé pour accueillir tous ces réfugiés. La solution de facilité sera choisie : trier les familles. Les hommes enfermés derrière les barbelés. Les femmes, les enfants, les vieillards repartis un peu partout en France. Ces hommes et ces femmes sont séparés par la force sans savoir s'ils se reverront un jour. Ce triste épisode de notre histoire commune s'appelle :
la Retirada de 1939
En cet hiver 1939, l'un des plus froids du siècle, près de 100.000 réfugiés s'enterrent dans le sable d'Argelès, avec une branche ou une vieille couverture en guise de toit. Dans les premiers mois du camp de concentration les baraquements, l'eau potable et les services d'hygiène font défaut, les morts se comptent par dizaines.
Devant l'afflux de réfugiés, il faut ouvrir d'autres camps : Saint Cyprien, le Barcarès, Agde, Bram, le Vernet d'Ariège… En quelques jours le sud de la France se remplit de lieux de détention.
Celui qui restera à jamais gravé dans les mémoires, c'est le camp d'Argelès. Il est le passage obligé des Espagnols sur les chemins de l'exil. Plus tard viendront également s'ajouter les femmes et les enfants Espagnols, les Juifs, les Tsiganes, les antifascistes Allemands et Italiens.
Tous ces malheureux, victimes de la folie meurtrière des allemands et de leurs valets , seront désignés comme « étrangers indésirables ».
En 2008, les monuments, stèles, monolithes, plaques, placés à l'endroit où se trouvaient les camps doivent nous donner honte du traitement subi par ces « étrangers indésirables ». Tous s'étaient battus pour sauver la liberté en Europe contre des charognards assoiffés de pouvoir et de privilèges. Ils se battront encore dans la résistance française pour libérer la France. Après 1945 ils s'intégreront dans leur seconde patrie, la France.
La malédiction des camps, du nettoyage ethnique c'était il y a 70 ans en Europe, il y a 10 ans en Yougoslavie, aujourd'hui en Tchétchénie, en Afrique, en Irak.
Démocratie, tolérance, liberté : attention fragiles.
stephane qJeu 4 Déc 2008 - 19:05